Martin Vivés. Une vie engagée, une oeuvre libre | Collections François Desnoye | Sant Cebrià de Rosselló / #SaintCyprien

Martin Vivés. Une vie engagée, une œuvre libre
Du 25 janvier au 12 mai 2014
Sant Cebrià de Rosselló / Saint Cyprien

Les Collections de Saint-Cyprien rendent, par la présentation d’une exposition à caractère rétrospectif, hommage à la carrière de l’un des peintres les plus emblématiques de la scène artistique Roussillonnaise, Martin Vivés (Prades, 1905 – Saint, 1991). Près de cent pièces, pour la plupart restées jusqu’à présent inédites, permettront de relire l’itinéraire, hors norme, d’un artiste aux prises avec un XXe siècle aussi aventureux que barbare.

Formé dans une décennie cruciale, celle des années 1930, Martin Vivés déploiera, tout au long de sa vie, une action humaniste qui le révélera, tour à tour, solidaire avec les réfugiés républicains espagnols durant la Retirada de 1939, engagé de manière active dans la Résistance et acteur majeur du monde de la culture de l’après-guerre. 

Durant les années 1960, aux côtés de François Desnoyer et de son vieil ami, Jean Olibo, maire de Saint-Cyprien, Martin Vivés œuvrera pour la création et le développement des Collections de Saint-Cyprien. Restée toujours fidèle aux cimaises cypriannaises, son œuvre proclame qu’esthétique et éthique ne sont pas exclusifs l’un de l’autre mais bien au contraire l’expression d’un destin collectif enfin partagé. 

Des paysages vallonnés du Conflent aux immenses plages aux ciels dégagés de Saint-Cyprien, des ciels enflammés de la Côte Vermeille aux ruelles ombragées de Perpignan, l’exposition « Martin Vivés. Une vie engagée, une œuvre libre », présentée du 25 janvier au 12 mai 2014 à la Collection Desnoyer, offrira la possibilité au public de contempler une œuvre sensible et sincère, reflet des couleurs et des espoirs d’un siècle de vie en Pays Catalan.

Collections François Desnoyer
rue Emile Zola
66750 Sant Cebrià de Rosselló, Saint Cyprien, Catalunya Nord

Centre d’Art Contemporain
Place République
66750 Sant Cebrià de Rosselló, Saint Cyprien, Catalunya Nord

César à Marseille | Musée Cantini #Marseille


Jusqu'au 16 mars 2014
Musée Cantini | Marseille

En cette année "Capitale", Marseille se devait de rendre hommage à son sculpteur le plus renommé. Une trentaine d'oeuvres de César sont réunies au Musée Cantini, jusqu'au 16 mars inclus

L'exposition intitulée tout simplement "César à Marseille" rassemble une trentaine d'oeuvres que le sculpteur avait lui-même léguées aux musées de sa ville natale, en 1998. Elle comprend également quelques oeuvres prêtées pour l'occasion par le FRAC (Fonds Régional d'Art Contemporain) et des collectionneurs privés.

Sculpteur de formation classique, César a néanmoins su faire évoluer son travail en osmose avec son temps. De fait, ses oeuvres demeurent encore aujourd'hui d'une étonnante modernité. L'exposition permet de se faire une idée assez large de l'évolution de son travailpuisqu'on y retrouve aussi bien les fers soudés, les expansions, les compressions ou encore la série "Empreintes" avec le célèbre "pouce".  Et pour le clin d'oeil, une compression monumentale : les portes de l'ancienne bibliothèque Saint-Charles (aujourd'hui remplacée par l'Alcazar) que l'artiste avait réalisées. 

César : itinéraire d'un enfant pas vraiment gâté... 

Enfant de la Belle de Mai, issu d'une famille modeste, rien ne prédestinait le petit César Baldaccini à la trajectoire artistique qui allait le conduire à se faire un prénom, de renommée nationale et internationale. 
Pour le grand public, il reste avant tout le créateur des ­"César", ces compressions que le gotha du cinéma françaiss'arrache chaque année, depuis 1976, lors de la la cérémonie du même nom, qui est le pendant français des "Oscar". Mais il serait dommage de réduire (sans jeu de mots) ce grand sculpteur à ces seules statuettes de bronze ou à son seul "Pouce".

S'il n'était pas un pur autodidacte - il a notamment fait les Beaux-Arts - César revendiquait cette étiquette. Grandi dans un quartier populaire, sa passion pour l'art a vu le jour presque incidemment.  Près de chez lui, se trouvait un marchand de pierres tombales et son travail fascinait déjà le petit César Baldaccini. Et dès l'âge de six ans, il voulait devenir sculpteur.
A quatorze ans, cette passion naissante va le conduire jusqu'aux cours du soir des Beaux-Arts de Marseille (1935), puis bientôt, aux Beaux Arts de Paris (1945). 

En 1952, il se livre à ses premiers essais de soudure autour de la ferraille, à partir de matériaux de récupération peu coûteux : tubes boulons, vis... Des matériaux qui correspondaient à la fois à un souci d'économie mais aussi à son approche artistique, très "tactile"."L'oeuvre passe avant tout par les yeux et les mains. Sans ces deux éléments, le cerveau ne fonctionne pas", se plaisait-il à répéter. En 1954, en installant ses ateliers à l'usine de Villetaneuse (banlieue nord de Paris), son travail sur la ferraille et la récupération va prendre toute son ampleur.  Au début des années 60, il va recentrer son travail sur les compressions (avec une presse hydraulique), notamment à partir de véhicules usagés. "Tous les jours des casseurs jettent des oeuvres d'art", ironisait-il. .

En 1965, dans le cadre de sa série "Empreintes humaines", il présente son célèbre "Pouce" (empreinte de son propre pouce) dont une version de 6 mètres de haut sera exposée aux Jeux Olympiques de Séoul en 1988. C'est son oeuvre la plus médiatisée et la plus reproduite. Les Marseillais la connaissent bien puisque qu'un exemplaire se dresse à Bonneveine, face au Musée d'art contemporain (MAC). Des empreintes de seins, puis de poings, complèteront notamment cette série. 

En 1970, le petit minot de la Belle de Mai boucle la boucle. Lui qui avait intégré les Beaux-Arts de Paris grâce à son statut de boursier, en devient professeur. En 1976, la première rétrospective de son oeuvre est organisée, de façon itinérante, à travers l'Europe. La même année, les "César" du cinéma, le font connaître définitivement auprès du grand public français.
Sa renommée ne se démentira plus jusqu'à sa mort, survenue à Paris, en 1998, à l­'âge de 77 ans.

Musée Cantini 
19, rue Grignan - 6e 
Marseille

Du mardi au dimanche de 10h à 18h sauf le lundi et les jours fériés suivants : ­ 
1er novembre, 25 et 26 décembre, 1er janvier 

Xavier Oriach et Georges Ayats | à cent mètres du centre du monde | Perpinyà #perpignant

Blue. Xavier Oriach.
Du 25 Janvier au 23 Mars 2014

Georges Ayats

Explorateur des couleurs, Georges AYATS vit et travaille à Perpignan. Depuis les Beaux-Arts de Paris en 1960, il s'attache à faire vivre la couleur en s'appuyant sur les variations de forme et de lumière.

Pour Georges Ayats, la couleur est première. C'est l'émotion et, au-delà de cette émotion, c'est l'intuition qui fonde sa peinture. L'intuition parce que l'émotion est décryptée puis réorganisée. Ce jeu constitue la structure intellectuelle de son travail, le schéma mental qui l'anime. C'est sa matière, l'objet auquel il consacre ses recherches. La forme qu'elle prend ensuite est le résultat d'un choix visant à mettre le plus efficacement en scène ses intuitions chromatiques. Pour toutes ces raisons, il nous faut évoquer le système de perception et d'analyse de la couleur, car le plus souvent, l'enseignement fait l'impasse sur l'étude de la lumière et des couleurs. Plus grave, en donnant quelques rudiments liés à l'apprentissage des beaux-arts ou à la décomposition du spectre, il en dénature la réalité. En effet, considérer les phénomènes chromatiques sous le seul angle d'un déploiement linéaire (les longueurs d'ondes) ou d'un cercle chromatique réduit aux valeurs tonales nous conduit à penser la couleur (ou la lumière) d'une manière erronée en ignorant la pluralité des vecteurs qui la définissent. Or, on ne ressent bien que si l'on « pense, bien. 

La capacité à ressentir est donc fonction des systèmes de représentation des phénomènes sensibles développés ou appris par chaque individu. Apprécier les arts des autres cultures n'a pas toujours été possible notamment pour cette raison. Pour avoir été confrontés quotidiennement dans leur travail à ces problèmes d'évaluation de la forme, seuls les artistes ont été capables de percevoir les qualités des oeuvres des autres civilisations. Ils n'avaient pas besoin de connaître la signification de ces objets pour avoir une familiarité sensible avec l'intelligence de leurs esthétiques.

Xavier Oriach

Xavier Oriach est un peintre de nationalité française de la nouvelle École de Paris, né en 1927 à Sabadell (Catalogne). À mi-chemin de la peinture et de la gravure son oeuvre évoque la texture matérielle du réel.

«Je ne fais pas une peinture avec des doctrines. Je m'efforce de peindre comme un jardinier harmonise son jardin, comme un paysan normand ordonne ses rangées de silex avec sagesse.» «Je suis terriblement classique. J'ai la même inquiétude que Uccello ou Piero della Francesca: composition, ton, couleur. Le message est une chose à part.» Xavier Oriach

Au milieu des houles immobiles qui s'affrontent ou se contournent, se recouvrent et se mêlent sur ses toiles, Xavier Oriach semble, sous les paysages les plus familiers, faire entrer par effraction dans la lenteur des expansions tectoniques, dans le présent de l'incessant devenir de ses pierriers profonds. Sur leurs surfaces moirées, toujours changeantes selon l'incidence de la lumière, le voyage dans l'intimité matérielle, aux confins du plus proche, que proposent au regard ses peintures conjugue vertigineusement espace et temps, induit, au-delà de toute perception spontanée, un rapport plus large au réel, donne à viser et surprendre en une sorte d'instable sur-objet le monde en sa totalité. Hors de l'éphémère existence humaine, dans le sentiment d'une nature non seulement « naturée » mais constamment « naturante », en une continuelle formation, le paysagisme matériel, matiériste, qu'inaugure Oriach, fait entrevoir, rentrant en lui-même infiniment, l'instant étale de son être.

Tenter de capter, au-delà de leur présence physique, visuelle, les échos méta-physiques de ses peintures ne prétend d'aucune manière signifier qu'Oriach ait l'intention de faire oeuvre poétique ou philosophique. Ses images n'ont fonction d'illustrer ni concepts ni discours. Il n'a pas plus le désir d'ajouter aujourd'hui à l'archéologie ou la géologie qu'hier, en son Bestiaire, à la zoologie. Peintre d'abord et toujours, son projet demeure bien, en explorant les possibilités de son langage, de créer des toiles auxquelles son travail assure, en marge de tout renvoi aux êtres ou paysages du monde, leur entière autonomie sensible. Mais son attention aux matières, aux lumières, son maniement novateur des éléments plastiques, lui permettent à mesure de découvrir sur des effets inconnus des visions nouvelles, engendrant une expression qui exerce l'étonnant pouvoir de faire autrement rencontrer le visible.

+ information 

"Une île" et "Lumière d'août : récits de Corse" | Musée de Bastia #bastia

















"Une île" et "Lumière d'août : récits de Corse"
Du 25 janvier 2014 au 15 mars 2014
Musée de Bastia | Corse

Commissariat : Christian Buffa
Partenariat : Ville de Bastia Collectivité Territoriale de Corse

Dans le cadre de son ouverture à l’art d’aujourd’hui, le Musée municipal d’art et d’histoire de Bastia présentera tout au long de l’année 2014 une série d’expositions de photographes et plasticiens contemporains.

Ainsi, de janvier à mars 2014, la Ville de Bastia invite Christian Buffa et son regard sur la Corse au Palais des gouverneurs.

Journaliste, cet artiste mène depuis 2001 un travail personnel porté par les questions relatives à l’identité et aux transformations humaines. L’exposition « une île » réunit 35 photographies réalisées entre 2008 et 2012. Ces images aux noir et blanc délavés, au rendu poudré, évoquent une Corse aussi poétique que douloureuse. Des portraits unis aux paysages dans un leitmotiv funèbre.

En parallèle de son travail, Christian Buffa, commissaire de l'exposition, présente le photographe Gilles Verneret. Cet artiste et enseignant est également directeur du centre de la photographie contemporaine Le Bleu du ciel. De son travail de photographe, il dit qu’il est « primitif », porté par le souci de sauvegarder ce qui peut l'être de l'instant qui bascule. Pour cette exposition, fruit de quinze années de travail, il a également écrit un texte qui a été traduit en corse par Jacques Fusina.

De ces regards croisés émerge une vision sans concession et pourtant profondément émouvante et poétique de la Corse contemporaine.

Horaires : du mardi au samedi, 8h30 – 12h et 14h – 17h30

Musée de Bastia 
Avenue Pierre Giudicelli 
20410 Bastia, Corse

Picasso céramiste et la Méditerranée | Cité de la Céramique #Sèvres

Exposition "Picasso céramiste et la Méditerranée"
20 novembre 2013 - 19 mai 2014
Cité de la Céramique | Sèvres

Commissariat scientifique : Bruno Gaudichon et Joséphine Matamoros
Commissariat associé : Eric Moinet et Frédéric Bodet

Sèvres - Cité de la Céramique présente une exposition de l'un des plus grands artistes du XXe siècle, Pablo Picasso, avec Picasso céramiste et la Méditerranée. La Cité reprend l'exposition initiée par la communauté d'agglomération du Pays d'Aubagne et de l'Etoile, dans le cadre de Marseille Provence 2013 Capitale européenne de la culture, dans la chapelle des Pénitents noirs d'Aubagne.

Après guerre, en 1946, lors d'une visite à la foire de la poterie à Vallauris, Picasso s'attarde sur le stand de Georges et Suzanne Ramié, céramistes qui s'inscrivent dans le renouveau de cet art. Un an plus tard, Picasso installé à Golfe-Juan, revient visiter ce couple. Cette rencontre déterminante le propulse dans l'aventure du monde céramique. Ainsi, durant les années 1950, il embrasse l'art de la céramique avec vitalité et génie tout en utilisant d'autres supports.

L'exposition à la Cité présente plus de 150 œuvres en céramique de Picasso, certaines inédites, où transparait l'influence de la civilisation méditerranéenne, avec l'Antiquité omniprésente et revisitée, où faunes, corridas se mêlent aux bacchanales, aux formes primordiales... Des pièces anciennes, chypriotes, grecques, espagnoles des collections nationales de la Cité, permettent de restituer les sources multiples d'inspiration des créations syncrétiques et uniques de Picasso.

A Sèvres, une sélection de matrices en plâtre, de moules originaux de l'atelier Madouracomplète cette présentation. Totalement méconnue, elle témoigne du processus créatif - de la pièce originale en terre aux tirages réalisés - et permet d'apprécier les procédés artisanaux et manuels de fabrication et de reproduction laissant libre cours à l'imagination et à la main de l'artiste.

Autour de l'exposition :

▪ Ateliers jeunes publics (6-11 ans)

- Picasso, la terre prend forme !

Visite guidée de l'exposition puis modelage de personnages et d'animaux en bas-reliefs et réalisation de décors gravés sur plaque,
* mercredi 4 décembre et samedi 11 janvier de 14h30 à 16h30

- Picasso, de la forme au dessin !

Visite guidée de l'exposition puis dessins d'animaux, figures, divinités, portraits à partir de formes en terre
* samedi 30 novembre et mercredi 18 décembre de 14h30 à 16h30

▪ Ouvrages : Picasso céramiste et la Méditerranée, sous la direction de Bruno Gaudichon et Joséphine Matamoros, avec les contributions de Philippe Forest, Marilyn McCully, Salvador Gonzalez Harò et Harald Theil, Editions Gallimard ; Picasso et la céramique, Bruno Gaudichon, Hors série « Découvertes Gallimard », parus en avril 2013

▪ Petit journal de l'exposition remis sur place

▪ Fiche pédagogique à télécharger

▪ Espace tactile

▪ Film : Picasso céramiste et la Méditerranée. Christine Pinault et Thierry Spitzer, 2013 (19'30) production Picasso Administration.

Exposition Picasso céramiste et la Méditerranée présentée du 20 novembre 2013 au 19 mai 2014, tous les jours sauf le mardi de 10h à 17h et jusqu'à 19h les vendredi, samedi et dimanche. Cette exposition est coproduite avec la Communauté d'agglomération du Pays d'Aubagne et de l'Etoile.

Sèvres - Cité de la céramique
2 Place de la Manufacture
92310 Sèvres, France

Rigueur et Sauvagerie | Les Abattoirs | #Toulouse

Georgik, Sans titre, 1985-1986 (détail), Donation D.Cordier / Centre G.Pompidou ; crédits photogr. Droits réservés © Georgik

Rigueur et Sauvagerie
Du 15 janvier 2014 au 31 août 2014
Les Abattoirs | Toulouse

Un regard sur la donation Cordier, accompagné d'un hommage à Horst Egon Kalinowski (1924-2013).

Personnalité atypique, Daniel Cordier a manié à travers son regard de collectionneur et de galeriste quelques contraires. Aussi, c'est un parcours entre "rigueur et sauvagerie", entrecoupé d'un hommage à Horst Egon Kalinowski, que propose ce nouvel accrochage de la collection de Daniel Cordier.  "L'horreur est mon confort"confie le marchand de Réquichot et de sa manière viscérale, tandis que "les valeurs sauvages" de Dubuffet se retrouvent dans l'hétérogénéité de sa collection. Donnée au Centre Pompidou et déposée aux Abattoirs, celle-ci fait la part belle à l'art brut, à l'art extra-européen ou à des artefacts ethnographiques et des éléments organiques.

Dans le même temps, Daniel Cordier voue une grande admiration à Jean Dewasne (1921-1999), maître d'une abstraction rigoureuse. "Jean Dewasne fut le premier peintre que je connus, explique Daniel Cordier. Il représentait donc à lui seul tous les artistes et toute l'esthétique, c'est-à-dire tous les sortilèges. Très vite, il m'initia aux enchantements de la peinture "construite", qui paraissait à beaucoup trop élégante et trop froide. Ce théoricien rigoureux a su y introduire les rêves tourmentés d'un Piranèse et garder une sensibilité exubérante au sein de la plus sévère des contraintes. La peinture géométrique était froide ; il l'a "baroquisée" ". 

Dans sa collection, Claude Viallat et François Rouan appartiennent à cette même sensibilité. D'un autre côté, on découvre la véhémence bariolée de Robert Combas, la violence expressionniste de Dado, la pulsion des mythologies de Pierre Bettencourt ou la magie et l'envoutement des poupées de Michel Nedjar.

Hommage à Horst Egon Kalinowski (1924-2013)

"Je me demande parfois si l'âme de Kalinowski n'est pas gainée de cuir pour préserver étroitement les secrets que ses "caissons" nous font soupçonner sans les dévoiler. Quelle est la vérité de ces œuvres masquées ? Que sont au juste ces placards hantés sans serrure et sans clés, ces coffres à malice, ces cercueils du rêve ? Pourquoi ces renflements, ces déchirures, ces sobres ornements ? Toute œuvre d'art reste à la fin inexpliquée, puisque son mystère est son charme. C'est vrai, l'œuvre d'art n'est pas faite pour apaiser, mais pour harceler l'esprit trop prompt à s'établir n'importe où à l'abri du problématique et du mouvant". 

C'est ainsi que Daniel Cordier s'exprimait en 1964 au sujet de l'artiste qu'il rencontre en 1949 par l'intermédiaire de Jean Dewasne. D'abord proche de l'abstraction froide d'un Amédée Ozenfant, Kalinowski, né en 1924 à Düsseldorf, incorpore dès le début des années 1950 des éléments étrangers dans sa peinture, construisant une œuvre qui s'approche alors du bas-relief. Alors que l'artiste vient de disparaître, cette présentation invite à redécouvrir ce travail à l'étrangeté construite.

Les Abattoirs
76 allées Charles-de-Fitte
31300 Toulouse, Occitania
http://www.lesabattoirs.org/

Du mercredi au vendredi 10h-18h,
samedi et dimanche 11h-19h.
Nocturnes jusqu'à 20h les jeudis

Montpellier | Prime Time | FRAC Languedoc - Roussillon #Montpellier



du 17 janvier au 27 février 2014
FRAC LANGUEDOC-ROUSSILLON | Montpellier 
 
CHLOÉ ARDUIN, AMÉLIE DE BUTLER, SOPHIE DLOUSSKY, JOHAN 
FOURCROY, KEVYN GOUTANIER, ANNA HEBERT, ANDRES HERA, JAMES 
JOFFRIN, FLORENT MASANTE, NADIA MESZAROS, EVA MULLERAS, 
AUDREY PLANCHET, CAMILLE ROSSELLE, GWENDOLINE SAMIDOUST, 
BENJAMIN SOURJOUS, SABINE TEYSSONEYRE, GAËL UTTARO, 
JULIEN DARTOIS, ALEXANDER DUKE, MOÏSES PORTELLA 
 
_ Et un choix d'œuvres du Frac Languedoc-Roussillon:
 
TJEERD ALKEMA, STÉPHANE BORDARIER 
LUC BOUZAT, CLAUDE VIALLAT

PARTENARIAT: 

ÉCOLE SUPÉRIEURE DES BEAUX-ARTS 
DE MONTPELLIER AGGLOMÉRATION

Prime Time est le titre donné à une série d'expositions personnelles 
des étudiants de 4 e année de l'École supérieure des beaux-arts de 
Montpellier Agglomération. Il s'agira pour chacun de présenter son 
travail dans des conditions professionnelles, depuis l'espace et ses 
contraintes jusqu'à la visibilité publique ̶ exigences que ces étudiants 
sont idéalement susceptibles de rencontrer à l'avenir. 

Ces rendez-vous témoigneront de la diversité des propositions et des 
productions de l'ESBAMA, dont certaines seront confrontées avec des 
œuvres de la collection du Frac : Tjeerd Alkema, Stéphane Bordarier, 
Luc Bouzat, Claude Viallat. 

Comme dans un temps compressé, dix expositions vont se succéder : 
 
17-18 janvier / Chloé Arduin, Nadia Meszaros, Camille Rosselle 

21-23 janvier / Kevyn Goutanier et ses invités Julien Dartois, Alexander 
Duke et les œuvres de Tjeerd Alkema 

24-28 janvier / Amélie de Butler, Andres Hera et Moïses Portella, 
Sabine Teyssoneyre 

29-31 janvier / Sophie Dloussky 
Samedi 1er février / Johan Fourcroy 

4-6 février / Eva Mulleras, Audrey Planchet 

7-12 février / Anna Hébert, Gaël Uttaro 

14-19 février / Florent Masante 

21-26 février / James Joffrin et les œuvres de Stéphane Bordarier, Luc 
Bouzat, Claude Viallat, Benjamin Sourjous 

Jeudi 27 février / Amélie de Butler 
Et les Variations de Gwendoline Samidoust (dans chacune des expositions)

_ ATELIER DANSE & ARTS PLASTIQUES 
Mercredi 22 janvier 2014, de 14h à 16h30 
À destination des enfants, sur réservation (04 99 74 20 33), 5 € 
 
_ RENCONTRES D'ARTISTES / Rencontre avec Clara Fanise 
Mercredi 26 janvier 2014, à 13h30 – Lycée Jean Monnet, Montpellier 
 
_ JOURNÉE DÉCOUVERTE DES MÉTIERS 
Rencontre avec Solenne Gout, restauratrice 
Jeudi 30 janvier 2014, à 10h et 14h 
Dans le cadre du Parcours découverte de l'art contemporain, un dispositif 
Région Languedoc-Roussillon. 
À destination des lycéens, sur réservation (04 99 74 20 33) 

4 rue Rambaud 
34000 Montpellier 

Du mardi au samedi de 14h à 18h, 
sauf jours fériés - Entrée libre 

Autopos: Un futur arrivé à son terme | Transpalette – Emmetrop | #Bourges

Un futur arrivé à son terme
Une exposition d'Autopos.

Du 13 décembre 2013 au 1er février 2014
Une coproduction de l'ÉSAD Grenoble-Valence et Transpalette Centre d'art

Les membres d'Autopos: Marine Allibert, Margaux Auria, Cyril Behncke, Mélanie Bruyère, Mathilde Guillaudeau, Guillaume Legrand, Martin Liotier, Myya Marques, Laurine Munoz, Laura Pardini, Varda Schneider, Salomé Schultz, Rémi Vernet, Julien Vicomte

Initié en 2012, le projet avec l'école supérieure d'art et de design de Valence vise à permettre à 14 étudiants de Valence de construire, penser, imaginer une exposition d'art contemporain à partir de leurs propres pratiques. À partir d'une vidéo de Louidgi Beltram présente dans les collections du Frac Centre d'Orléans, les étudiants ont imaginé un parcours ou leurs œuvres questionnent les fondements de l'espace contemporain, notamment la part fictionnelle présent dans notre compréhension de ces derniers. 

Ce sont donc 14 travaux qui forment un tout, une sorte d'installation géante transformant le Transpalette en véritable décors fictif ou le spectateur est invité à se perdre, à s'interroger sur le poids de l'histoire et surtout à prendre conscience de l'idéologie implicite que contient chaque architecture, récente ou passée.

Transpalette – Emmetrop
26, route de la Chapelle
BP 6003 18024 Bourges Cedex
02 48 50 38 61

Horaires d'ouverture : mercredi au samedi de 14h à 18h et sur rendez-vous

Bordeaux, France | SIGMA | Musée d'Art Contemporain de #Bordeaux

SIGMA | Exposition
14.11.2013 -> 02.03.2014
CAPC | musée d'art contemporain de Bordeaux

Curator(s): Charlotte Laubard, Romaric Favre (CAPC), Agnès Vatican, Jean-Cyril Lopez (Archives municipales) et Patricia Brignone (commissaire invitée)

Creuset de la création avant-gardiste, le festival Sigma (1965 – 1996), éclaté dans toute la ville, électrisa Bordeaux pendant près de trois décennies. Sous l'impulsion de son créateur Roger Lafosse, la manifestation provoqua une véritable onde de choc dans la ville et au delà. Sigma fut un moment exemplaire d'expérimentations fondatrices, qu'il s'agisse du théâtre, de la danse, de la musique ou des arts visuels, en interaction avec des formes alors méconnues comme le happening ou la performance parmi tant d'autres.

Cette aventure vit défiler le Living Theatre, Nicolas Schöffer, Jean-Jacques Lebel, Jango Edwards, Sun Ra, Miles Davis, Pierre Henry, Carolyn Carlson, Lucinda Childs, Régine Chopinot, Jérôme Savary ou Bartabas, mais aussi Klaus Nomi, Pink Floyd ou encore Magma. L'exposition SIGMA met en jeu un ensemble de documents d'archives et de propositions artistiques contemporaines. Pour rendre l'archive « vivante », nous avons choisi d'articuler plusieurs niveaux de perception.

L'exposition: Une sélection de cet ensemble considérable d'archives réalisée par le CAPC, les Archives municipales de Bordeaux et l'INA, est mise en espace dans la nef du musée sous la forme de reproductions et de montages audiovisuels.

L'Archive: L'exposition présente, par ailleurs, l'archive « brute », c'est-à-dire l'ensemble des documents originaux de Sigma, donnés aux Archives municipales de Bordeaux (AMBx) en 2011, ainsi que des documents audiovisuels mis à disposition par l'Institut national de l'audiovisuel (INA). La consultation de ces documents se fait sur place, par le biais d'un archiviste-médiateur.

Consultation des archives:

L'archiviste-mediateur est présent sur place pour vous accueillir:

• 14h - 18h, les mardis, jeudis et vendredis
• 14h - 17h30, les mercredis
• 11h - 18h, les samedis et dimanches

La consultation des archives donne lieu à la création d'une carte lecteur et vous engage dans le long terme.
Sur présentation d'une pièce d'identité.
Prises de photos tolérées sans flash et pour copie privée.
Fin de la commande des documents une demi-heure avant fin des heures de consultation.

Possibilité de rendez-vous auprès de Fleur Cattiaux
f.cattiaux@mairie-bordeaux.fr
T. 05 56 00 81 50

Les rendez-vous SIGMA
Chaque jour pendant l'exposition, un rendez-vous (Sigmafocus, Sigmaster, Sigmastories, Sigmatour) met l'accent sur une archive, une personnalité, un événement.
Retrouvez tous ces moments et le mode d'emploi de l'exposition dans la publication SIGMA.

Le Pass SIGMA
Pour faciliter l'accès renouvelé à l'exposition et à ses nombreux rendez-vous, le Pass Sigma offre l'entrée illimitée au musée pendant toute la durée de l'exposition.

15 €, tarif unique

L'exposition SIGMA est conçue par le CAPC musée d'art contemporain, les Archives municipales de Bordeaux et l'INA, en collaboration avec Patricia Brignone, critique d'art, sous la direction de Charlotte Laubard et Agnès Vatican.

Le travail de recherche autour de l'exposition Sigma est réalisé avec l'accompagnement d'un conseil scientifique composé de personnalités, acteurs ou témoins privilégiés qui ont fait l'histoire du festival Sigma.

Partenaires culturels: Acapulco ; Cinéma Utopia ; Cinémathèque de la Danse ; CHAHUTS ; Conservatoire de Bordeaux Jacques Thibaud ; EBABX – École d'Enseignement Supérieur d'Art de Bordeaux ; Einstein on the Beach ; Goethe Institut ; La Mémoire de Bordeaux, de la Communauté urbaine et de ses communes ; Monoquini ; Novart ; Présence Capitale ;  Rocher de Palmer ; Toto's Club.

CAPC | musée d'art contemporain de Bordeaux
Entrepôt. 7, rue Ferrère, 
F-33000 Bordeaux, France
Tél. +33 (0)5 56 00 81 50 / Fax. +33 (0)5 56 44 12 07
http://www.capc-bordeaux.fr


Oeuvres récentes de MAX FIGEROU | Galerie d'Art Atelier Piece Unique | #Fourqueux


Oeuvres récentes de MAX FIGEROU
Jusqu'au 1er février 2014 seulement.
Galerie d'Art Atelier Piece Unique | Fourqueux

Entrée libre 10h00-12h30 / 14h30-19h00

Pour sa seconde exposition personnelle à l'Atelier Pièce Unique, Max Figerou invite le spectateur à suivre les pas du « Marcheur de Patagonie ». C'est une aventure singulière où le rêve s'allie à la poésie. L'artiste expose une série inédite de grands collages éclatants, composés d'une multitude de papiers colorés. Des morceaux de fonds anciens, des gouaches déchirées, des bouts de dessins s'entremêlent, se superposent avec maestria dans un délicat équilibre. Max Figerou propose un vagabondage cosmologique sur la place de l'homme dans l'univers. « La Patagonie n'est qu'un prétexte, je ne connais pas cette terre lointaine, mais le mot m'inspire le bout du monde, l'exaltation des éléments. » Le marcheur symbolise l'homme ancré dans le temps présent, en osmose avec la nature. Sa respiration s'accorde au souffle du vent, son regard se perd dans les nuages. 

« Le marcheur ne va nulle part, il n'a ni but, ni commencement. Il marche simplement, élément parmi les éléments. » Dans cette nouvelle série, l'artiste a peint de nombreux ciels, il évoque ainsi la mécanique du temps, l'omniprésence des choses. « Quand nous regardons le ciel et ses étoiles scintillantes, nous oublions qu'il s'agit de la lumière d'astres déjà morts. Ils existaient il y a des millions d'années. Cette ellipse qui nous permet de voir le passé est pour moi une idée
réconfortante. Elle unit les hommes à travers le temps pour créer une sorte de fraternité. »

Max Figerou est un sculpteur et peintre nantais, diplômé de l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, ancien élève d'Étienne Martin. Son approche de la sculpture et dessin est à la fois poétique et rythmique, avec un processus de création qui n'est pas sans rappeler le free jazz.
www.atelier-piece-unique.com

Galerie d'Art Atelier Piece Unique 
21 rue de St-Nom
78112, Fourqueux

Joseph Cornell et les surréalistes à New York | Musée des Beaux-Arts de Lyon #Lyon

Joseph Cornell, Untitled (Tilly Losch), vers 1935 © The Joseph and Robert Cornell Memorial Foundation / ADAGP, Paris 2013 Photo © Mark Gulezian, QuickSilver Photographers LLC


Joseph Cornell et les surréalistes à New York: 
Dalí, Duchamp, Ernst, Man Ray...

18 octobre 2013 - 10 février 2014
Espaces d'expositions temporaires (1er et 2e étages) 

L'exposition Joseph Cornell et les surréalistes à New York s'intéresse à l'œuvre de l'artiste américain, pionnier du collage, du montage et de l'assemblage, des années 1930 à 1950.

Elle propose de situer son œuvre dans le contexte du surréalisme, courant qui connaît alors son apogée aux États-Unis. Près de 200 œuvres seront montrées parmi lesquelles des pièces majeures de Joseph Cornell (1903-1972), mais aussi d'artistes emblématiques du surréalisme comme Salvador Dalí, Marcel Duchamp, Max Ernst et Man Ray alors installés à New York.

Cette exposition est la première consacrée à Cornell dans un musée français depuis l'exposition itinérante organisée par le Museum of Modern Art de New York et présentée au Musée d'Art Moderne de Paris en 1981. 

Souvent présenté comme un satellite dans la constellation surréaliste, Joseph Cornell est une figure essentielle de la création en Europe et aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale. L'exposition se concentre sur les années 1930-1950, qui correspondent aux années de maturité de l'œuvre de l'artiste et à une phase de diffusion importante du surréalisme aux États-Unis.

Le travail de Joseph Cornell se caractérise par la diversité et l'interrelation des pratiques et des formats en deux et trois dimensions : collages, pièces et boîtes réalisées à partir d'objets trouvés. L'artiste utilise aussi la photographie et le cinéma, ses « films collages » sont novateurs, ainsi que ce qu'il appelait ses « explorations », archives en tout genre de documents imprimés.

Le surréalisme a eu une influence déterminante sur l'œuvre de Joseph Cornell. Il est à l'origine de sa méthode de travail : le collage et les processus associés que sont le montage, la construction et l'assemblage. Si Cornell doit beaucoup au surréalisme -notamment sa conception fondamentale de l'image comme produit de la juxtaposition poétique-, l'inverse est également vrai. L'exposition permettra de mieux comprendre ce que l'artiste a apporté au courant. Parallèlement, elle montrera le trajet artistique et poétique très personnel de Cornell, entre les scènes artistiques européenne et américaine puis dans ces temps de fracture provoqués par le conflit mondial et dont l'année 1945 est l'emblème.

L'exposition est organisée en collaboration avec le Fralin Museum of Art, University of Virginia et avec le concours de collections françaises et étrangères, publiques et privées. Elle sera présentée du 7 mars au 8 juin 2014 au Fralin Museum of Art dans une version adaptée. Cette manifestation est organisée avec le soutien de Terra Foundation for American Art et du réseau de coopération culturelle FRAME (French Regional American Museum Exchange).

Commissaires d'exposition: Sylvie Ramond, conservateur en chef du patrimoine, directeur du musée des Beaux-Arts de Lyon; Matthew Affron, Muriel and Philip Berman Curator of Modern Art, Philadelphia Museum of Art.

Musée des Beaux-Arts de Lyon
20 place des Terreaux
F-69001 LYON

Camouflages | Joan Fontcuberta | Maison Européenne de la Photographie #Paris

© Joan Fontcuberta

Camouflages | Joan Fontcuberta 
15.01.2014 - 16.03.2014
Maison Européenne de la Photographie

Artiste contemporain catalan, Joan Fontcuberta a connu pendant sa jeunesse la dictature franquiste, et avec elle la censure et la falsification de l'information. Diplômé en sciences de l'information, théoricien, critique, historien et professeur, il questionne dans son travail toutes les formes de prétendue vérité. Son œuvre, s'appuyant sur les possibilités offertes par l'image photographique et ses capacités de manipulation, nous entraine dans une réalité à la fois vraisemblable et insolite.

L'exposition à la Maison Européenne de la Photographie présente, autour de dix séries, un parcours tout au long de l'œuvre de Joan Fontcuberta, articulé autour de l'idée de camouflage : camouflage de l'auteur, camouflage de la photographie, camouflage de la réalité, camouflage de la vérité…

Neuf séries, conceptuellement autonomes, sont présentées selon une structure modulaire, l'exposition devenant ainsi une "exposition d'expositions". Un dixième projet, "Camouflages" – une série de portraits, inspirés des chefs-d'œuvre de la peinture, intégrant des éléments de la physionomie de Joan Fontcuberta – qui donne son titre à l'exposition, est "camouflée" dans les différents espaces de la Maison Européenne de la Photographie.

L'exposition développe ainsi une stratégie rhétorique, abordant de manière critique les discours d'autorité que sont les discours de la science, de la religion, de l'art, du journalisme et de la politique, qui fonctionnent comme lieux de construction du savoir et de la légitimation des valeurs.

Avec Joan Fontcuberta, la nature documentaire de la photographie comme outil de connaissance et de crédibilité est mise en dérive. Toujours avec humour, car comme l'écrit Clément Chéroux à son propos, "s'il est une vertu dont l'œuvre de Joan Fontcuberta n'est pas dénuée, c'est bien l'espièglerie. Depuis maintenant près de quatre décennies, c'est avec une bienveillante malice que cet artiste catalan utilise l'aura d'authenticité de l'image photographique pour inventer des histoires, répandre des rumeurs, engendrer des chimères, créer des mythes, et nous faire ainsi prendre des vessies pour des lanternes."

COMMISSAIRES

Joan Fontcuberta, Jean-Luc Monterosso, Pascal Hoël.

CATALOGUE

Un catalogue, publié par les éditions Gustavo Gili, avec le soutien de la MEP, du MUN (Musée de l'Université de Navarre) et de l'Institut Llull pour la promotion de la culture catalane à l'étranger, accompagne l'exposition.

Les Hubert Robert de Besançon | Musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon #Art #Besançon

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Les Hubert Robert de Besançon

Du 21 septembre 2013 au 20 janvier 2014
Musée des beaux-arts et d'archéologie de Besançon

Besançon possède l'une des plus riches collections d'arts graphiques de France. Au cœur de ce « trésor » conservé par la Bibliothèque municipale et le musée, les dessins de Hubert Robert (1733-1808) constituent un fonds important dont une cinquantaine sont présentés au public jusqu'au 20 janvier 2014.

Cette exposition présente de nombreux aspects de la création d'Hubert Robert : son séjour à Rome, les monuments italiens les plus célèbres de son temps, l'influence Piranèse, le voyage à Naples et les grandes villas romaines, les dessins préparatoires pour le Salon de 1767, les vues des Bords de seine et des châteaux français.

Surnommé « Robert des ruines » de son vivant, il reste réputé dans la représentation de paysages, mêlant des architectures antiques, modernes ou inventées, le plus souvent en ruines. Grâce au travail de l'historienne de l'artSarah Catala, l'exposition permet de découvrir l'usage privilégié qu'Hubert Robert faisait des contre-épreuves : cette technique consiste à disposer une feuille humidifiée sur un dessin au crayon afin d'obtenir la réplique inversée du dessin original. La majorité des dessins originaux étant inconnus ou actuellement conservés dans des collections privées, cette exposition permet de restituer une pratique essentielle à l'art d'Hubert Robert, offrant ainsi un regard nouveau sur la réalisation et la diffusion de ses œuvres peintes ou dessinées. Ces dessins invitent le visiteur à la rêverie et la méditation.

Musée des Beaux-Arts et d'Archéologie
1, place de la Révolution 
25000 Besançon
Tél : +33 (0)3 81 87 80 67
http://www.mbaa.besancon.fr

François Llopis: Maçon, peintre et sculpteur | Musée d'art moderne de Céret #Art #Ceret



François Llopis: Maçon, peintre et sculpteur
Du 7 décembre 2013 au 23 février 2014
    
Le musée d'art moderne rend hommage à François Llopis, figure cérétane disparue l'été dernier. Si d'aucuns n'ont pu rencontrer l'homme à la modestie légendaire, rares sont ceux qui ne connaissent pas sa maison, surplombant la rue du Ventous à Céret, remarquable par sa balustrade dont les piliers ont été transformés en personnages drolatiques et colorés. A y regarder de plus près, cette maison fantasque révèle bien l'originalité et l'insatiable créativité de son propriétaire. 

Né à Céret en 1928, François Llopis connut la pauvreté et vendit ses bras à l'âge de 13 ans, devenant ouvrier agricole dans une ferme en Corrèze. C'est alors qu'il sculpte ses premières pierres, ses premiers bois. Autodidacte, passionné, amoureux de la nature, LLopis ne cesse dès lors de créer, sculptant le marbre, les galets du Tech, le bois, dessinant, peignant, construisant sa maison comme un palais de fantaisie. L'exposition rend hommage à celui qui écrivait : « Pour moi c'est facile, ma masse et mon burin et je suis l'homme le plus heureux de la terre ».
8, Bd Maréchal Joffre    
66400 Céret - Catalogne   
T (33) 04 68 87 27 76
www.musee-ceret.com  

Petit théatre de papier | Palais Fesch | Musée des Beaux-Arts #ajaccio


Martinet. Talma dans  Manlius Capitolinus. Eau forte aquarellé.

Petit théatre de papier: Le goût pour le théatre du premier au second Empire.
19 décembre 2013 - 21 avril 2014
Palais Fesch - Musée des Beaux-Arts

À travers la collection des arts graphiques du palais Fesch, cette exposition a pour vocation d'illustrer les liens étroits que Napoléon Ier  a entretenu avec l'univers du théâtre au Premier Empire et de montrer comment le théâtre a glorifié par la suite son image jusqu'au XXe siècle.

L'exposition comportera trois parties :

I. Le théâtre sous le 1er  Empire :

Le goût et l'attachement de Napoléon Ier  pour le théâtre seront  évoqués par les portraits gravés d'acteurs célèbres ayant côtoyé l'empereur. Il sera présenté également des documents relatifs à la loge impériale à la Comédie française et des pages du Journal de l'Empire  qui éclaireront le public sur les goûts dramatiques de l'époque.

II. Le théâtre sous le Second Empire :

Cette partie sera illustrée, entre autre, par le portrait gravé de Melle  Rachel , actrice adulée par la famille Bonaparte et une gravure d'une loge d'opéra  qui nous plongera dans le contexte d'une époque où le théâtre était un lieu de prestige et de monstration.

III. La reprise du mythe napoléonien par le théâtre de papier à la fin du XIXe  siècle et au début du XXe  siècle.

L'exposition mettra en lumière le théâtre de papier  issu de l'imagerie d'Epinal qui s'est emparé du mythe napoléonien en reconstituant des saynètes relatant les grands moments du Premier Empire. Cette vision idéalisée et véhiculée par le théâtre de papier, témoigne de la glorification de l'Empire et perdure sous le second Empire,  encouragée par Napoléon III.


Palais Fesch-musée des Beaux-Arts
50-52 rue cardinal Fesch
Ajaccio 20 000, Corsica 
www.musee-fesch.com 
Tél: + 33 (0)4 95 26 26 26 

Après l’obscurité : Klavdij Sluban, une rétrospective (1992-2012) | Musée Nicéphore Niépce #Chalon-sur-Saône

Klavdij Sluban. Jours heureux aux îles de la Désolation, Kuergelen, 2012 © Klavdij Sluban

Après l'obscurité : Klavdij Sluban, une rétrospective (1992-2012)
12 10 2013 - 12 01 2014
Musée Nicéphore Niépce, Chalon-sur-Saône 
 

Pour Klavdij Sluban, la photographie est prétexte au voyage, favorisant l'expérience et la rencontre, une meilleure compréhension de la réalité de chacun. Le photographe, d'origine slovène, rend compte de ce qu'il voit, non de ce qu'il aurait fallu voir. Fuyant l'anecdote, il ne relate aucun événement, se tient en dehors de l'actualité, n'hésitant pas à capter des temps faibles où rien ne se passe. Aux quatre coins du monde, il photographie l'atmosphère d'une ville, la noirceur d'une geôle, la solitude d'une île. Un monde souvent chaotique où l'homme n'est jamais loin.  Les images de Klavdij Sluban semblent volontairement hors du temps. L'usage unique du noir et blanc, l'aspect charbonneux et le grain marqué des tirages en font toute la beauté. La sensibilité du photographe fait corps avec la réalité du monde. Cette exposition est la première rétrospective de vingt ans de travail de ce photographe, présent dans les collections internationales les plus prestigieuses.

Un compartiment de train, une prison et une île, c'est dans ces lieux clos que Klavdij Sluban rencontre le destin des hommes. Ces espaces prodiguent les sentiments de solitude, d'ennui et parfois de terreur. Dans une continuité sans écarts ni manquements à une certaine morale, Klavdij Sluban poursuit un chemin vers des régions que Dieu a abandonnées. Le voyage pour lui-même n'a pas d'intérêt. Il n'y a pas, non plus, de temps. Il n'y a que des portraits d'hommes et de femmes atteints du même mal que lui. Hagard devant l'Histoire, chaque visage est une interrogation, une question posée à sa destinée. La photographie se veut radicalement hors du temps, pourtant, elle se pose dans la matière même, grasse et charbonneuse, des faits. Elle constate et pressent. Pas une image qui ne nous fait entrevoir la catastrophe. A travers les vitres du wagon, derrière la glace de sécurité, on n'aperçoit que la grisaille et l'impossibilité de vivre. Simplement.

Parfois, à Cuba, en Haïti, les corps se révoltent et refusent le diagnostic. La beauté, car il y en a dans ce malheur, reste une nécessité. Beauté cadavérique d'un jeune détenu, d'un profil aperçu en Sibérie, d'une vieille dans un autocar, cette forme est celle de la mélancolie. Le photographe n'est ni documentariste, ni auteur. Il ne participe en rien aux débats qui agitent la photographie. Les seuls bruits dont résonnent les images évoquent les vents froids ou la houle marine. Car ici, on se tait. On parle peu. Et il y a encore moins de confidences à livrer. Dans ce monde sans plaintes et sans récriminations, dans cet état obscur, le récit se fait court. C'est ainsi et on n'y peut rien.

Mais ce récit n'a jamais un caractère direct. Entre le réel et le photographe s'interposent une vitre, une fenêtre, une larme, et toujours une optique. Avant de s'embarquer pour une traversée, Klavdij Sluban sait déjà ce qu'il va trouver et ressentir. Retour à la case départ, aussitôt la frontière traversée, la porte de prison franchie, il se trouve plongé dans un monde connu, sans contrastes. La vie n'est pas ce puzzle que l'on présente, confus et contradictoire. Elle prend les formes tragiques et littéraires d'un animal à l'agonie, de vies prédestinées.

Il a trop vu de gens condamnés, entendu prononcer trop de sentences pour que la photographie soit un objet de controverses. On peut dire cependant de la photographie, telle que la pratique Klavdij Sluban, qu'elle est faite paradoxalement de sensualité, de tristesse et de sévérité. Mais jamais l'envie de fuir ces images ne nous prend. Comme si la vision de notre conscience nous était offerte. Quelque chose qui nous saisit à la gorge ; un face à face avec ces enfants détenus, la grisaille de la ville, le dénuement de je ne sais quel pays de l'Europe de l'Est.  Et pourtant, cela reste beau ! Nous ne voyons pas d'autre qualificatif pour ces images. Nous ne parlons pas d'une beauté qui enjolive la douleur du monde ! Non ! D'une extrême beauté qui reflète la noblesse des attitudes et nous révèle le tragique de notre existence.

Il faut alors voir les trois séquences, le train, la prison et l'île, comme le même film qui se déroule et offre le récit d'une Passion sans Dieu, d'un monde livré à des forces supérieures. Il ne reste que l'image globale, stoïque, d'une interrogation sans réponse et surtout un attachement obstiné à relier beauté et mélancolie. Cette œuvre patiemment construite depuis plus de vingt ans se montre sans illusions. Il est loin le temps où un seul cliché ouvrait les yeux et les consciences. D'ailleurs ce temps n'a jamais été. Mais ce qui fait la force de ces images, si peu nombreuses finalement, c'est cette impuissance qui n'est en rien de la résignation. Cette immobilité est un monument dressé, excusez du peu, à notre condition.

François Cheval

Musée Nicéphore Niépce
28, Quai des Messageries
71100 Chalon-sur-Saône
+ 33 [0]3.85.48.41.98 / tel
http://www.museeniepce.com

Accrochage Jacques Truphémus | Musée des Beaux-Arts de Lyon #Lyon #Art

















Jacques Truphémus, Paysages Cévennes, 2013

Accrochage Jacques Truphémus
Jusqu'au 14 janvier
Musée des Beaux-Arts de Lyon

Je trouve dans les Cévennes un silence et une solitude qui me sont nécessaires. Environné de verdure et d'espace, je passe la plus grande partie de la journée à l'atelier pour des séances de peinture quotidiennes de plus de six heures d'affilée.

Jacques Truphémus, 2005 

A l'occasion de la parution de l'ouvrage Jacques Truphémus en famille par RH Éditions, le musée des Beaux-Arts de Lyon présente un accrochage d'une dizaine d'œuvres de l'artiste. Les réalisations les plus récentes de Jacques Truphémus sont montrées en compagnie de deux œuvres des années soixante-dix issues des collections du musée. 

L'ensemble de ces œuvres est visible jusqu'au 14 janvier dans les collections du XXe siècle du musée, au côté d'œuvres d'Édouard Vuillard et de Pierre Bonnard. Quelques photos noir et blanc tirées de l'ouvrage Jacques Truphémus en famille seront présentées jusqu'au 7 janvier devant la librairie du musée.

(bio) Jacques Truphémus: Né à Grenoble en 1922, s'installe à Lyon dès 1942. Il y fréquente le musée des Beaux-Arts où il découvre notamment les peintures des artistes Pierre Bonnard et Édouard Vuillard. Il en retient une sensibilité particulière à la lumière et ses effets, qu'il ne cessera alors d'explorer et de chercher à traduire, par l'exploration de nuances de blancs comme par le traitement de la couleur.

Ses œuvres les plus récentes, réalisées lors de ses retraites estivales dans les Cévennes, témoignent d'une liberté et d'une vitalité nouvelle. L'artiste, qui déclinait jusqu'alors des teintes sourdes, privilégie désormais une palette aux tonalités plus vives, dans des compositions où l'architecture s'efface au profit d'une végétation luxuriante. Jacques Truphémus confie au sujet des artistes de la collection du musée qui l'ont marqué : « Ils forment une famille, à laquelle j'espère humblement appartenir. » Le dialogue instauré entre leurs œuvres permet aujourd'hui d'évoquer cette filiation.

Liste des œuvres exposées :

Papiers, 1980, huile sur toile

Nature morte au pot vert, 2013, huile sur toile

Paysages Cévennes, 2013, huile sur toile

Terrasse à Cauvalat, 2013, huile sur toile

Le parc des châtaigniers au Vigan, 2013, huile sur toile

Terrasse au Cauvalat, 2013, huile sur toile

Cévennes, ciel bleu, 2013, huile sur toile

Au Café, 1975 , huile sur toile

La Verrière de l'atelier, 1977 , huile sur toile


Tarif : Le billet d'entrée au musée donne accès à l'accrochage des œuvres de Jacques Truphémus et aux collections permanentes du musée. Billet d'entrée : 7 €/ 4 € / gratuit. 

Horaires d'ouverture : de 10h à 18h, vendredi de 10h30 à 18h. Musée fermé le mardi et les jours fériés.

Musée des Beaux-Arts de Lyon
20 place des Terreaux
F-69001 LYON

Trésors enluminés des Musées de France #Expositions #Angers

Vierge à l'enfant, Italie, Belbello da Pavia, 1470-1480

Pays de la Loire et Centre

16 novembre 2013 - 16 mars 2014
Musée des Beaux-Arts d'Angers

Le musée des Beaux-Arts d'Angers organise cet hiver une exposition exceptionnelle consacrée aux manuscrits à peinture conservés dans les musées des régions des Pays de la Loire et du Centre qui seront réunis pour la première fois dans l'écrin du logis Barrault, chef d'œuvre du XVe siècle qui a appartenu à Olivier Barrault, trésorier du roi et maire d'Angers.

Cette exposition s'inscrit dans un projet national de recensement des manuscrits enluminés, conservés dans les musées, mené sur tout le territoire français, à l'initiative de l'Institut national d'histoire de l'art. Les premiers résultats de cette enquête se traduiront par trois expositions concomitantes à Angers, Toulouse (musée des Augustins) et Lille (Palais des Beaux-Arts), chacune pour les régions qui les concernent directement. L'exposition d'Angers bénéficie en outre du soutien de l'Institut de recherche et d'histoire des textes et de la collaboration exceptionnelle de la Bibliothèque nationale de France.

L'art de l'enluminure consiste à illuminer un texte par l'apport d'or ou de couleurs. Art du livre par excellence, il semble en France être l'apanage des bibliothèques publiques. Les musées en conservent aussi de remarquables témoins, mais ils sont moins nombreux et souvent moins connus. Un regain d'intérêt se manifeste depuis quelques années à travers les grands musées européens pour ce pan trop souvent ignoré de leurs collections. Après le Louvre en 2011, c'est donc au tour des musées de sept régions de se dévoiler à travers trois expositions simultanées. Les plus beaux manuscrits du Moyen-Âge et de la Renaissance des musées des régions Pays de la Loire et Centre sont ainsi présentés à Angers, pendant que le Palais des Beaux-Arts de Lille et le musée des Augustins de Toulouse exposent les livres et feuillets peints des régions, pour le premier, Nord-Pas-de-Calais, Picardie et Champagne-Ardenne, pour le second, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.

L'exposition fait découvrir un pan méconnu, parfois inédit, des collections du Moyen Âge et de la Renaissance des musées français. Bien que la majorité des manuscrits enluminés soient conservés en France dans les bibliothèques publiques, les musées se sont aussi enrichis de précieux témoignages de l'art de l'enluminure, au gré de legs et de donations, parfois d'achats exceptionnels.
A cet égard, seize musées des Pays-de-la-Loire et du Centre ont bénéficié de la générosité de grands collectionneurs comme Thomas Dobrée, Charles Lair, André Frank ou, à Angers, Daniel Duclaux. Parmi la centaine de livres ou de feuillets peints ainsi offerts, soixante-treize des plus beaux seront rassemblés et montrés au musée des Beaux-Arts d'Angers pour la première fois.

Les passions et pratiques des collectionneurs sont au cœur de l'exposition, mais le parcours de visite s'attache plus largement aux grandes évolutions stylistiques de la peinture médiévale du XIe au XVIe siècle, aux différents usages du livre et de l'illustration et aux survivances de cet art face aux grandes mutations de la Renaissance. Aux côtés d'œuvres attachantes de l'Ouest de la France (des quatre manuscrits angevins acquis par Thomas Dobrée à la vente de Toussaint Grille en 1851, tous de retour à Angers, aux feuillets de Jean Colombe et de Jean Bourdichon), l'exposition présente de somptueux exemples de l'enluminure anglaise, italienne, flamande et parisienne, provenant pour certains des grandes collections du roi Charles VI et de son oncle, le célèbre duc de Berry, ou de la reine Anne de Bretagne.

L'exposition est enfin l'occasion pour les musées d'Angers de célébrer la figure hors du commun de Daniel Duclaux (1910-1999), ingénieur et chef d'entreprise d'exception, amateur d'art et connaisseur éclairé. Il y a dix ans ouvrait, grâce à sa générosité, le musée-château de Villevêque. C'est là, dans cette ancienne résidence des évêques d'Angers, que Daniel Duclaux installa l'une des collections les plus insignes d'œuvres d'art du Moyen Âge et de la Renaissance rassemblées en France, fruit d'années de recherches et de passion indéfectible. Une large sélection des plus beaux manuscrits à peinture de cette collection, qui a rejoint depuis 2003 celles des musées d'Angers, sera présentée.

Un journal d'exposition est mis gratuitement à la disposition du public afin de découvrir l'exposition à son rythme, en toute autonomie. Un parcours spécial enfant est proposé dans l'exposition. Il suffit de suivre le taureau ailé de Saint Luc, qui accompagne habituellement le protecteur des enlumineurs. Munis de leur livret-jeu, les plus de 7 ans pourront exercer leur sens de l'observation et leur imagination devant 8 œuvres sélectionnées pour eux.

14, rue du musée 
49100 Angers
Tel : 00 33 (0)2 41 05 38 00

Un air de Renaissance | Musée National de la Renaissance #Ecouen #Art

Un air de Renaissance
La musique au XVI siècle

Jusqu'au 6 janvier 2014
Musée National de la Renaissance | Ecouen

Le musée national de la Renaissance au château d'Écouen présente à l'automne 2013 une exposition consacrée à la musique.  Entre la musique médiévale qui court à elle seule sur près de huit siècles, et la musique baroque désormais bien connue des mélomanes, la musique de la Renaissance n'a encore fait l'objet d'aucune grande exposition. Les commissaires entendent ainsi réparer cette injustice.

Destinée à tous types de publics, initiés ou non, cette exposition décloisonne les disciplines pour redonner à la musique la place de premier plan qu'elle occupait à la Renaissance. La musique est au cœur de la civilisation de la Renaissance. Sacrée ou profane, elle rythme les existences de toutes les couches de la société.

Les enfants jouent un rôle primordial pendant l'office religieux catholique où ils chantent les voix aiguës aux côtés des hommes assurant les voix graves. Les femmes, exclues des chœurs d'églises n'en pratiquent pas moins l'art musical, elles se produisent entre autre lors des fêtes de cour. Instruments très prisés dans les milieux aristocratiques et bourgeois, épinette, viole ou luth sont joués dans l'intimité du foyer. De là provient la notion de musique de chambre : l'ambiance feutrée des intérieurs s'accommode parfaitement des résonances de ces bas instruments.

Dès la fin du XVe siècle, cet art connaît des évolutions majeures : essor de la pratique instrumentale, évolution formelle et technique des instruments, professionnalisation des musiciens qui sillonnent l'Europe de cour en cour et diffusion accrue des œuvres grâce aux partitions désormais imprimées. La pensée réformée suscite un nouveau rapport à la musique, la transforme en profondeur et favorise la pratique amateur.
Le XVIe siècle voit aussi émerger de grandes figures de compositeurs tels Josquin des Près, Vittoria, Lassus ou encore Tallis. Leurs réflexions mèneront à la naissance de l'opéra, l'Orfeo de Monteverdi pouvant être considéré comme aboutissement de la Renaissance et premier chef d'œuvre du Baroque.

Au-delà du divertissement, la musique, élément essentiel à toute bonne éducation, comme le précise Baldassare Castiglione dans Le Livre du Courtisan (1528), accompagne la vie des princes jusque dans leur manière de gouverner.

Le public pourra découvrir les instruments et les répertoires de cette musique, les conditions matérielles de sa pratique ainsi que son rôle social, symbolique et politique, grâce à une centaine d'œuvres réunies parmi lesquelles instruments, partitions et traités ainsi que des tableaux, gravures et dessins ou encore des objets d'art.

Le parcours thématique abordera quatre thèmes essentiels pour permettre l'immersion dans la musique de la Renaissance :

-la musique sacrée, traditions et mutations
-la musique profane et l'essor de la pratique instrumentale
-le retour à l'Antique
-les fastes de cour : danses, fêtes, entrée royale.

Plus d'une centaine d'œuvre réunies parmi lesquelles instruments de musique, partitions et  traités ainsi qu'une riche iconographie musicale présente sur des gravures et dessins, des  tableaux et des objets d'arts ; Diffusion sonore et dispositifs d'écoute ; Un parcours thématique dans les salles du château avec livret de visite pour comprendre la place de la musique selon les espaces ainsi que l'iconographie musicale deans le décor peint du château et les collections du musée ; Un catalogue richement illustré de 192 pages, 140 illustrations, format album avec courts essais et notices, éditions RMN-GP ; Des concerts de musique Renaissance : à raison de quatre concerts organisés par des ensembles de renom.

Commissaires: Thierry Crépin-Leblond, conservateur général, directeur du musée national de la Renaissance; Benoît Damant, musicien, musicologue, commissaire scientifique; Muriel Barbier, conservateur du patrimoine au musée national de la Renaissance.

Musée national de la Renaissance 
Château d'Ecouen
95440 Ecouen
t. 01.34.38.38.50