Jusqu'au 16 mars 2014
Musée Cantini | MarseilleEn cette année "Capitale", Marseille se devait de rendre hommage à son sculpteur le plus renommé. Une trentaine d'oeuvres de César sont réunies au Musée Cantini, jusqu'au 16 mars inclus
L'exposition intitulée tout simplement "César à Marseille" rassemble une trentaine d'oeuvres que le sculpteur avait lui-même léguées aux musées de sa ville natale, en 1998. Elle comprend également quelques oeuvres prêtées pour l'occasion par le FRAC (Fonds Régional d'Art Contemporain) et des collectionneurs privés.
Sculpteur de formation classique, César a néanmoins su faire évoluer son travail en osmose avec son temps. De fait, ses oeuvres demeurent encore aujourd'hui d'une étonnante modernité. L'exposition permet de se faire une idée assez large de l'évolution de son travailpuisqu'on y retrouve aussi bien les fers soudés, les expansions, les compressions ou encore la série "Empreintes" avec le célèbre "pouce". Et pour le clin d'oeil, une compression monumentale : les portes de l'ancienne bibliothèque Saint-Charles (aujourd'hui remplacée par l'Alcazar) que l'artiste avait réalisées.
Sculpteur de formation classique, César a néanmoins su faire évoluer son travail en osmose avec son temps. De fait, ses oeuvres demeurent encore aujourd'hui d'une étonnante modernité. L'exposition permet de se faire une idée assez large de l'évolution de son travailpuisqu'on y retrouve aussi bien les fers soudés, les expansions, les compressions ou encore la série "Empreintes" avec le célèbre "pouce". Et pour le clin d'oeil, une compression monumentale : les portes de l'ancienne bibliothèque Saint-Charles (aujourd'hui remplacée par l'Alcazar) que l'artiste avait réalisées.
César : itinéraire d'un enfant pas vraiment gâté...
Enfant de la Belle de Mai, issu d'une famille modeste, rien ne prédestinait le petit César Baldaccini à la trajectoire artistique qui allait le conduire à se faire un prénom, de renommée nationale et internationale.
Pour le grand public, il reste avant tout le créateur des "César", ces compressions que le gotha du cinéma françaiss'arrache chaque année, depuis 1976, lors de la la cérémonie du même nom, qui est le pendant français des "Oscar". Mais il serait dommage de réduire (sans jeu de mots) ce grand sculpteur à ces seules statuettes de bronze ou à son seul "Pouce".
S'il n'était pas un pur autodidacte - il a notamment fait les Beaux-Arts - César revendiquait cette étiquette. Grandi dans un quartier populaire, sa passion pour l'art a vu le jour presque incidemment. Près de chez lui, se trouvait un marchand de pierres tombales et son travail fascinait déjà le petit César Baldaccini. Et dès l'âge de six ans, il voulait devenir sculpteur.
A quatorze ans, cette passion naissante va le conduire jusqu'aux cours du soir des Beaux-Arts de Marseille (1935), puis bientôt, aux Beaux Arts de Paris (1945).
Enfant de la Belle de Mai, issu d'une famille modeste, rien ne prédestinait le petit César Baldaccini à la trajectoire artistique qui allait le conduire à se faire un prénom, de renommée nationale et internationale.
Pour le grand public, il reste avant tout le créateur des "César", ces compressions que le gotha du cinéma françaiss'arrache chaque année, depuis 1976, lors de la la cérémonie du même nom, qui est le pendant français des "Oscar". Mais il serait dommage de réduire (sans jeu de mots) ce grand sculpteur à ces seules statuettes de bronze ou à son seul "Pouce".
S'il n'était pas un pur autodidacte - il a notamment fait les Beaux-Arts - César revendiquait cette étiquette. Grandi dans un quartier populaire, sa passion pour l'art a vu le jour presque incidemment. Près de chez lui, se trouvait un marchand de pierres tombales et son travail fascinait déjà le petit César Baldaccini. Et dès l'âge de six ans, il voulait devenir sculpteur.
A quatorze ans, cette passion naissante va le conduire jusqu'aux cours du soir des Beaux-Arts de Marseille (1935), puis bientôt, aux Beaux Arts de Paris (1945).
En 1952, il se livre à ses premiers essais de soudure autour de la ferraille, à partir de matériaux de récupération peu coûteux : tubes boulons, vis... Des matériaux qui correspondaient à la fois à un souci d'économie mais aussi à son approche artistique, très "tactile"."L'oeuvre passe avant tout par les yeux et les mains. Sans ces deux éléments, le cerveau ne fonctionne pas", se plaisait-il à répéter. En 1954, en installant ses ateliers à l'usine de Villetaneuse (banlieue nord de Paris), son travail sur la ferraille et la récupération va prendre toute son ampleur. Au début des années 60, il va recentrer son travail sur les compressions (avec une presse hydraulique), notamment à partir de véhicules usagés. "Tous les jours des casseurs jettent des oeuvres d'art", ironisait-il. .
En 1965, dans le cadre de sa série "Empreintes humaines", il présente son célèbre "Pouce" (empreinte de son propre pouce) dont une version de 6 mètres de haut sera exposée aux Jeux Olympiques de Séoul en 1988. C'est son oeuvre la plus médiatisée et la plus reproduite. Les Marseillais la connaissent bien puisque qu'un exemplaire se dresse à Bonneveine, face au Musée d'art contemporain (MAC). Des empreintes de seins, puis de poings, complèteront notamment cette série.
En 1970, le petit minot de la Belle de Mai boucle la boucle. Lui qui avait intégré les Beaux-Arts de Paris grâce à son statut de boursier, en devient professeur. En 1976, la première rétrospective de son oeuvre est organisée, de façon itinérante, à travers l'Europe. La même année, les "César" du cinéma, le font connaître définitivement auprès du grand public français.
Sa renommée ne se démentira plus jusqu'à sa mort, survenue à Paris, en 1998, à l'âge de 77 ans.
Musée Cantini
Marseille
Du mardi au dimanche de 10h à 18h sauf le lundi et les jours fériés suivants :
1er novembre, 25 et 26 décembre, 1er janvier
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